Quel est le point commun entre les entreprises cotées BioNTech, Spotify et Criteo ?
Elles ont toutes été créées en Europe (respectivement en Allemagne, en Suède et en France). 🇪🇺
Mais elles ont un autre point en commun : au moment de faire leur entrée en bourse (IPO), ces 3 belles entreprises ont choisi de faire leur cotation… aux États-Unis.
Et ce ne sont pas des cas isolés.
Si bien que les représentants des startups européennes ont tiré la sonnette d’alarme sur le danger de cette fuite vers les US.
Bienvenue dans cette nouvelle édition de “Startups Insider”, la newsletter écrite par un investisseur en startups depuis 11 ans (ayant investi plus de 35M$ avec les membres de mon club et réalisé 15 exits en tout).
Tu es au bon endroit si tu veux recevoir des insights exclusifs sur l’investissement dans les startups de la Silicon Valley (un milieu méconnu en France).
Au programme de cette semaine :
🌉 News de la Silicon Valley : La fuite des startups européennes aux US
🚀 L’IPO mythique : Investir dans la future cotation en bourse de Doctolib ?
🕵️ Dans les coulisses du YC : Voici pourquoi le YC ne fait que se renforcer en 2024
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🌉 News de la Silicon Valley : La fuite des startups européennes aux US
Ce sujet est pris très au sérieux par 3 associations qui représentent l’écosystème startups en Europe (France Digitale, Startup Verband et European Startup Network).
Face à cette fuite des entreprises de la tech européenne, elles ont adressé une lettre ouverte aux politiques.
(Source de cet article publié sur Frencheweb.fr)
Leur message (en gros) : si l’Europe veut stopper l’hémorragie, et éviter de perdre ses leaders économiques de demain, il faut qu’elle réadapte son marché des capitaux.
Le but est d’interpeller les gouvernements européens pour qu’ils renforcent l’écosystème des IPO en Europe, de plus en plus menacé.
Mais pourquoi le continent européen est-il moins compétitif que les US (pour les startups) ?
La raison est simple : les startups européennes en phase de croissance ont souvent du mal à lever suffisamment de fonds en Europe.
C’est ce qui les poussent à chercher des financements outre-Atlantique.
Là-bas, la capitalisation boursière représente 50% du total mondial (contre seulement 11% dans le Vieux Continent).
Concrètement, ça signifie :
Des valorisations supérieures.
Une meilleure liquidité pour leurs actions.
Un réseau d’investisseurs bien plus large.
Pour te donner une idée, rien que sur l’année 2021, les US ont enregistré plus d’introductions en bourse (IPO) dans le secteur technologique que l’Europe n’en a recensé entre 2015 et 2023 (soit 8 ans !).
Toujours sur cette période (2015 à 2023), il y a eu une cinquantaine d’entreprises européennes qui ont préféré s’introduire en bourse aux US.
Ces “IPO perdues” (au profit des US) ont privé l’Europe de 439 milliards de dollars de capitalisation boursière. 😬
Ça représente aussi des emplois non créés ici, des talents qui partent à l’étranger, des revenus fiscaux en moins pour les pays européens…
Les entreprises des domaines du numérique, de la biotechnologie et des technologies vertes sont particulièrement attirées par les bourses américaines.
Car les investisseurs sont davantage habitués à ces industries (et enclins à accepter des niveaux de risque plus élevés, par rapport en Europe).
Tu comprends mieux maintenant pourquoi j’ai choisi d’investir directement aux États-Unis.
À cela s'ajoute d’autres arguments, comme la taille du marché, le cadre legislatif, l’avance technologique…
Comme le relaie Paul Graham (un des cofondateurs du YC) sur X :
🚀 L’IPO mythique : Investir dans la future cotation en bourse de Doctolib ?
Restons en Europe, pour une fois, avec une IPO qui n’a pas encore eu lieue.
Cette entrée en bourse est prévue pour 2025, en France (a priori).
Je parle de la belle licorne française Doctolib.
Fondée en 2013, leur plateforme est une marketplace pour mettre en relation les patients et les professionnels de santé.
Malin et très utile (on l’a vu pendant le Covid !).
Présente en France, en Allemagne et dans plusieurs autres pays européens, Doctolib compte (chiffres 2023) :
Plus de 300 000 praticiens utilisateurs sur la plateforme.
2 700 salariés.
Un problème de monétisation ?
En 2022, le chiffre d’affaires de Doctolib s’élevait à 217 millions d'euros.
Tout en ayant enregistré une perte de 168 millions d'euros.
Perte due à des dépenses élevées (jusqu’à 400 millions d'euros en 2022).
En effet, cela s’explique par un déséquilibre au niveau de la monétisation : chaque rendez-vous pris par la plateforme coûtait 80 centimes à Doctolib… pour ne générer que 46 centimes de revenus.
En dépit de ces pertes, Doctolib affiche une croissance constante de ses revenus (bravo à eux).
L'entreprise estime actuellement ses ventes annuelles à plus de 300 millions d'euros.
Cette belle progression s'accompagne d'une très belle valorisation de Doctolib, estimée à 6,4 milliards d'euros.
D’ailleurs, le financement de Doctolib repose essentiellement sur des investissements externes, notamment de Bpifrance (qui détient environ 12% du capital de l'entreprise).
Pour te donner une idée, en 2022, lors de la dernière levée de fonds majeure, Doctolib a réussi à lever 500 millions d'euros.
Ainsi, contrairement à d’autres entreprises de la tech européenne (cf le début de cette newsletter), Doctolib continue d’attirer des investisseurs (malgré ses pertes).
(Visuel issu de la newsletter de Money Radar, dont je me suis inspiré pour rédiger cette section sur Doctolib. Je te recommande au passage cette newsletter.)
Alors, faut-il investir dans Doctolib ?
Si tu me connais, tu sais très bien que j’investis principalement en Seed (levée de fonds initiale).
Donc bien avant que les startups soient de la taille de Doctolib (pour maximiser mon multiple).
Mais admettons…
Pour moi, si la licorne française réalise une entrée en bourse en 2025 (et je dis bien “si”, car rien n’est encore fait), il faut se montrer prudent avant de se jeter dessus.
Car je te rappelle que Doctolib n'a pas vraiment atteint son point de rentabilité après plus de 10 ans d'existence.
Son business model soulève des questions : chaque rendez-vous coûte plus qu'il ne rapporte.
C’est pourquoi la valorisation estimée (6,4 milliards d’euros) me paraît élevée pour une boîte non rentable.
L’exemple de Doctolib vient montrer (indirectement) la fragilité des entreprises en Europe (même quand on parle de la plus belle licorne française) en comparaison des US.
Justement, allons faire un tour de l’autre côté de l’Atlantique pour terminer.
🕵️ Dans les coulisses du YC : Voici pourquoi le YC ne fait que se renforcer en 2024
Face à ce contexte difficile pour les startups européennes, le YC (Y Combinator de la Silicon Valley) se porte de mieux en mieux.
Le YC est plus que jamais le point névralgique, en plein coeur du berceau mondial des startups.
(C’est le propos que j’ai développé dans un article publié sur Medium, que tu peux retrouver en cliquant ici.)
Alors qu’est-ce qui me fait dire ça ?
Déjà, depuis l’arrivée du PDG Garry Tan, on a pu voir que le YC s’est recentré sur ses points forts :
Des batchs (cohortes de startups) plus restreints et sélectifs que jamais (moins de 1% des candidats admis lors du dernier batch).
Des programmes délivrés en physique à San Francisco (par des pointures de l’écosystème startup).
Et un focus extrême sur des entreprises présentes sur le marché américain.
Ce retour aux sources, associé à l'ajout de partners issus d’entreprises de premier plan (comme David Lieb de Google Photos et Tom Blomfield de Monzo) a renforcé l’attrait du YC.
Autre atout du YC : son réseau.
Dans la tech, le succès ne dépend pas uniquement de ce que les fondateurs savent, mais aussi des personnes qu’ils connaissent.
Au centre de la communauté du YC se trouve Bookface, son réseau social interne.
Ce puissant réseau est ainsi constitué de tous les anciens élèves du YC qui ont réussi.
Et les résultats parlent d’eux-mêmes :
Un taux de licornes de 6%.
Plus de 100 licornes lancées en tout.
39% des entreprises lèvent des fonds de série A.
Imagine un instant que tu aies investi dans chaque startup du YC depuis 2005.
Tu aurais alors obtenu un rendement annuel moyen de 176% net !
C'est de loin supérieur aux autres classes d'actifs, y compris aux fonds de capital-risque de premier plan.
Regarde maintenant le graphique ci-dessous.
Même les barres les plus petites représentent des entreprises produisant des multiples de rendement net supérieurs à 100x pour leurs investisseurs en Seed.
(Mais elles sont éclipsées par des startups comme Airbnb, Stripe, Dropbox, Instacart et DoorDash qui ont produit des rendements nets supérieurs à 1 000x pour leurs premiers investisseurs.)
La force du YC, c'est donc de réussir à filtrer les startups qui créent quelque chose que les gens veulent vraiment.
C’est-à-dire la crème de la crème.
J’applique ensuite mes propres critères (par dessus ceux du YC) sur cette crème de startups pour choisir celles dans lesquelles j’investis.
Maintenant, comme tu le sais, accéder aux deals du YC est tout sauf facile.
J’ai mis plus de 10 ans à développer mon réseau sur place pour proposer aux membres de mon club d’investir dedans.
Si tu veux voir à quoi ressemblent les deals du YC, tu as la possibilité d’en recevoir directement dans ta boîte mail.
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À chaque nouveau deal, j’analyse en détail le dossier et te partage toutes les infos à savoir sur la startup.
Justement, à l’heure où j’envoie cette newsletter, un deal est en cours (pour une startup américaine qui pourrait bien changer l’industrie du forage minier).
Sur ce…
Prends soin de toi (et de ton portefeuille),
Gabriel 🍍
🦁 Cette newsletter est sponsorisée par Leonis Investissement, un club privé qui donne la possibilité d’investir dans les meilleures startups de la Silicon Valley.
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(À l’heure où j’envoie cette newsletter, je te rappelle qu’un deal est en cours !)
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